Location saisonnière : taxe d’habitation et déclaration de revenus, ce qu’il faut savoir

La location saisonnière est une activité de plus en plus prisée par les propriétaires désireux de générer des revenus complémentaires. En France, cette activité est soumise à certaines règles fiscales, notamment en matière de taxe d’habitation et de déclaration de revenus. Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon des obligations liées à la location saisonnière et des conseils pour optimiser votre fiscalité.

Comprendre les principes de la taxe d’habitation

La taxe d’habitation est un impôt local dont le montant varie selon la valeur locative cadastrale du logement et le taux voté par les collectivités territoriales. Elle est due par toute personne occupant un logement au 1er janvier de l’année d’imposition, qu’elle soit propriétaire, locataire ou occupant à titre gratuit.

Pour les locations saisonnières, la question se pose souvent : qui doit payer la taxe d’habitation ? La réponse dépend du type de location :

  • Pour une location meublée classique (c’est-à-dire non touristique), le locataire titulaire du bail au 1er janvier devra payer la taxe d’habitation.
  • Pour une location saisonnière, c’est-à-dire une location meublée touristique louée pour de courtes durées (inférieures à un an), la taxe d’habitation est due par le propriétaire, car le logement est considéré comme vacant au 1er janvier.

Il est important de noter que certaines communes appliquent une taxe de séjour pour les locations saisonnières. Cette taxe est à la charge du locataire et doit être reversée par le propriétaire à la collectivité territoriale concernée.

Déclaration des revenus issus de la location saisonnière

Les revenus générés par la location saisonnière sont considérés comme des revenus fonciers et doivent être déclarés aux impôts. Deux régimes fiscaux peuvent s’appliquer :

  1. Le régime micro-foncier : applicable si les revenus locatifs annuels ne dépassent pas 15 000 €. Le propriétaire bénéficie d’un abattement forfaitaire de 30 % pour frais et charges. Le montant imposable est donc égal à 70 % des loyers encaissés.
  2. Le régime réel : applicable si les revenus locatifs annuels dépassent 15 000 € ou si le propriétaire opte volontairement pour ce régime. Dans ce cas, le propriétaire doit remplir une déclaration spécifique (n° 2044) et peut déduire l’ensemble des charges et frais réels liés à la location (travaux, intérêts d’emprunt, etc.).

Il est important de souligner que lorsque la location saisonnière est exercée par l’intermédiaire d’une plateforme en ligne type Airbnb, celle-ci a l’obligation de transmettre au fisc les revenus perçus par les propriétaires, afin de faciliter le contrôle et la vérification des déclarations.

Optimiser sa fiscalité en tant que loueur saisonnier

Pour minimiser l’impact fiscal de la location saisonnière, plusieurs options s’offrent au propriétaire :

  • Choisir le régime réel si les charges et frais réels sont supérieurs à l’abattement forfaitaire de 30 % prévu dans le régime micro-foncier. Cette option peut permettre de diminuer significativement le montant imposable.
  • Adopter le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP) si les revenus locatifs annuels ne dépassent pas 23 000 € ou représentent moins de 50 % des revenus globaux du foyer fiscal. Le LMNP permet de bénéficier du régime micro-BIC (bénéfices industriels et commerciaux), avec un abattement forfaitaire de 50 % sur les loyers encaissés (plafonnés à 72 600 €).
  • Investir dans un logement éligible à un dispositif de défiscalisation immobilière (Pinel, Malraux, etc.) pour réduire son impôt sur le revenu tout en générant des revenus locatifs.

Avant de prendre une décision, il est essentiel de réaliser une simulation tenant compte de sa situation personnelle et patrimoniale. Il peut également être judicieux de consulter un expert-comptable ou un conseiller en gestion de patrimoine pour optimiser sa fiscalité.

La location saisonnière est une activité en plein essor qui offre de belles opportunités de revenus complémentaires. Toutefois, il convient de bien maîtriser les règles fiscales applicables en matière de taxe d’habitation et de déclaration de revenus pour éviter les mauvaises surprises. N’hésitez pas à vous informer et à solliciter l’aide d’un professionnel pour optimiser votre fiscalité et tirer le meilleur parti de votre investissement locatif.